@apmonews 12/09/2022
(Abidjan-Bamako)
« Au moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice ».
Cette déclaration est faite par le président malien, le colonel Assimi Goïta à l’occasion d’un entretien qu’il a eu vendredi 09 septembre dernier avec le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama.
En clair, M. Goïta exige une contrepartie dans ce qui est appelé : l’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali.
Pour voir ses soldats libérés, la Côte d’Ivoire doit obligatoirement permettre l’extradition de certaines personnalités maliennes en asile politique à Abidjan depuis la chute du pouvoir d’ IBK.
« Ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali. D’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », a ouvertement déclaré Assimi Goïta.
Parmi les personnalités visés par la junte, on compte notamment Karim Keïta, le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) renversé par les colonels en 2020, et Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Affaires étrangères sous M. Keïta.
Pour le moment, Bamako ne s’est pas officiellement prononcé à propos de cette déclaration du président malien.
Alassane Ouattara fait certainement face à une équation complexe.
Il doit faire le choix entre ses soldats ou les maliens en asile chez lui.