@pmonews 16/03/2024
(Niamey) Du 12 au 14 Mars dernier, une délégation américaine a rencontré les autorités nigériennes. Cette équipe dirigée par la secrétaire d’Etat adjointe aux affaires africaines, Molly Phee, a discuté d’un retour à l’ordre constitutionnel mais aussi de l’avenir du partenariat sécuritaire entre les deux pays suspendu aux lendemains du coup d’Etat. Mais la délégation américaine est tombée sur un interlocuteur qui ne veut laisser aucune faille.
En ce qui concerne le premier sujet, les nouvelles autorités refusent toujours de libérer le président déchu Mohamed Bazoum et sa femme toujours en détention au palais présidentiel.
Sur le plan du partenariat sécuritaire ou militaire, un conseiller du gouvernement de transition confie à « Le Monde Afrique », que la délégation américaine a « dit vouloir reprendre la coopération militaire avec le Niger », après que celle-ci a été suspendue par l’administration de Joe Biden au lendemain du coup d’Etat. Mais à une condition, selon lui : que le pouvoir nigerien puisse garantir à Washington que ses quelque mille soldats présents dans le pays « ne soient pas au même endroit, sur le même terrain, que les Russes ». Une proposition rejetée par le régime dirigé par le général Abdourahamane Tiani.
Malgré 24 heures de plus passées dans la capitale nigérienne, la délégation américaine est repartie sans un point de plus dans sa valise.
Richard AZIAGUE