@apmonews 02/11/2021
« Les éléments de l’Unité de Police Constituée égyptienne membre de la Minusca, qui circulaient dans un bus, ont essuyé des tirs nourris de la garde présidentielle sans sommation préalable ni riposte aucune, alors qu’ils n’étaient pas armés », a regretté l’ONU dans un communiqué publié ce mardi.
Selon la note, deux d’entre ces soldats de paix ont été grièvement blessés.
En quittant la zone après les tirs, à 120 mètres environ de la résidence présidentielle, le bus « a heurté une femme qui a perdu la vie », a ajouté la Minusca qui « a présenté ses condoléances à la famille de la victime lors d’une rencontre en fin de journée ».
Ces éléments de l’unité de police étaient arrivés dans la journée de l’aéroport de Bangui dans le cadre de la rotation périodique et du déploiement des troupes en Centrafrique.
Ils se dirigeaient vers leur base dans un bus clairement identifié « avec les initiales UN », selon Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.
Pas encore de réaction de la part des autorités centrafricaines mardi à la mi-journée.
Classée deuxième pays le moins développé au monde par l’ONU, la Centrafrique a été plongée dans une guerre civile sanglante après un coup d’Etat en 2013. Ce conflit perdure mais a considérablement baissé d’intensité depuis trois ans, même si des pans entiers de territoires continuent d’échapper au pouvoir central.
La Minusca, dont le mandat vient à échéance le 15 novembre, compte près de 12.000 militaires et représente une des opérations les plus coûteuses de l’ONU avec un budget annuel dépassant le milliard de dollars.