(@pmonews18/10/2024)
(Barcelone) Le deuxième forum international sur les mutilations génitales féminines à démarré ce vendredi 18 octobre 2024 à Barcelone.
Une centaine de participants venus de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe réfléchissent sur la situation des MGF dans le monde, les défis et les approches de solution.
Experts et activistes en MGF, représentants des institutions étatiques, écrivains, autorités policières et de l’immigration de la Catalogne exposent sur la thématique.
A l’initiative de l’initiative, l’association humanitaire AHCAMA présidée par Aissata Diallo Bah, femme engagée dans la lutte contre les MGF, avec le soutien de Fundacio Guné.
Ce forum de deux jours planche sur la situation des MGF dans le monde, les difficultés et les bonnes pratiques, l’accès aux soins de santé, le rôle de la coopération internationale et les moyens de lutte.
Les autorités politiques et de l’immigration de Catalogne à l’ouverture de la séance ont tour à tour présenté l’inquiétant impact de ce phénomène sur les femmes et les enfants.
Les politiques catalanes sont favorables à soutenir les initiatives allant dans la lutte contre ce phénomène qui affecte selon les rapports de L’UNICEF, 3.5 millions de femmes excisées par an avec 200 millions de personnes qui vivent avec les conséquences de cette pratique. La Somalie,
la Guinée et le Sénégal, pays en tête de classement du taux de prévalence (plus de 90%) adoptent des politiques nationales et de coopération pour limiter ce taux élevé de la pratique. Insuffisante, puisque ce taux de reste élevé, relève Me Sylla, membre de la société civile guinéenne.
En Belgique, le phénomène est aussi présent et affecte surtout les milieux des personnes immigrées. L’association GAMS travaille non seulement sur le soutien psychosocial et médical des filles et des femmes qui ont subi les mutilations, mais aussi sur le plaidoyer à l’endroit des autorités à protéger ces populations, a confié Richard Fabienne, Directrice de L’ONG. Selon un rapport de recherches de l’asbl belge en date du 31 décembre 2020, ‘’23.000 femmes excisées vivent en Belgique et plus de 12.000 filles mineures nées de femmes qui ont subi l’excision sont à risque de subir une mutilation génitale féminine si aucun travail de prévention n’est fait. ’’ relève le site internet de l’association.
L’association belge plaide entre autres actions de plaidoyers, pour la reconnaissance par les Etats de l’Union européenne, des MGF comme critère d’attribution de la protection internationale aux demandeurs.
Selon le programme, des sessions de groupe de travail sont prévues après les panels pour définir les stratégies qui feront l’objet d’une déclaration finale à soumettre aux partenaires.
Les mutilations génitales féminines (MGF) désignent toutes les pratiques qui impliquent l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales. Elles sont classées en quatre catégories selon l’OMS : clitoridectomie, excision, ablation et toutes formes nuisibles aux organes génitaux féminins.
Le forum sur les Mutilations génitales féminines de Barcelone est à sa deuxième édition, la première remonte aux 28 et 29 octobre 2022.
Carlos KETOHOU
Depuis Barcelone