@pmonews25/01/2024
(Libreville) Des primes et autres indemnités seront accordées très prochainement aux Forces de défense et de sécurité (FDS) gabonais. C’est une décision du gouvernement issue du conseil des ministres lundi 22 janvier 2024. Il va s’agir d’une « indemnité du coup de la liberté », faisant allusion au putsch du 30 août, d’une prime à la performance pour les forces postées aux frontières puis pour finir, une prime de valorisation des diplômes militaires est instaurée.
Ces décisions du pouvoir de transition au Gabon font réagir plus d’un. Pour certains, c’est du « favoritisme ». «Il y a une injustice, un deux poids deux mesures, alors que les bourses sont limitées pour réduire les dépenses », explique de son côté Étienne Franky Meba Ondo, vice-président du parti politique Réagir. D’autres encore parlent d’une « forme de corruption et de populisme pour contenter l’armée ». Puisque selon plusieurs responsables politiques, il s’agirait pour le président Oligui Nguema de récompenser les militaires, afin qu’ils soutiennent sa future candidature aux élections prévues en fin de transition.
Au milieu de toutes ces réactions, il y en a aussi qui saluent ces décisions du pouvoir gabonais. Selon un observateur, « les militaires ont pris des risques. Ça aurait pu mal se passer donc je comprends ce geste ». Mais il a profité pour interpeller le gouvernement afin que celui puisse communiquer davantage sur certaines décisions afin d’éviter les amalgames et autres interprétations.
Pour rappel, l’armée a pris le pouvoir le 30 août à la suite d’un coup d’État qui a propulsé le général Oligui Nguema à la tête du pays.
Richard AZIAGUE