@pmonews 06/05/2024(Grand angle)
(Paris) Plus de 200 jeunes venus des quatre coins du monde se sont réunis les 3 et 4 mai dernier à la mairie du 16ᵉ arrondissement de Paris pour participer à la première édition du Forum international des jeunes pour la Paix, un projet organisé par le service civique Européen.
Axée sur le thème ‘’Jeunesse Unie pour la Paix : répondre aux tensions mondiales et combattre les extrémismes et la Violence politique », cette rencontre a été un cadre de ‘’partage des idées et d’élaboration des solutions novatrices en vue de promouvoir la paix mondiale et favoriser les liens entre les individus et les peuples, dans l’esprit et prolongements des organisations multilatérales associées,’’ d’après l’exposé des motifs.
Pendant deux jours, les jeunes ont eu l’opportunité d’échanger et de réfléchir ensemble sur des thématiques essentielles telles que la paix, la non-violence, le développement durable, le climat, la promotion du genre, le leadership des jeunes, les migrations et les échanges interculturels et socioéconomiques.
Des ateliers au sein des groupes de travail, des panels et des discussions bilatérales autour du comité scientifique ont offert aux participants une véritable plateforme d’échanges et de réflexion.
Des personnalités publiques de renommée telles que Didistone Olomidé, mannequin international, et Flora Coquerel, Miss France 2014, ont pris part aux panels pour partager leur engagement en faveur des jeunes filles en République Démocratique du Congo et au Bénin.
L’ambassadeur du Saint siège et président de la Fondation Pontificale, Pierre Jean Gire, a souligné l’importance pour les jeunes africains de prendre leur destin en main.
Jérémie Piquet et Gabriel Saint, responsables de l’association Service civique Européen, se sont félicités du succès de ce forum qui a rassemblé des jeunes venus d’Afrique, de l’Europe, d’Amérique et des territoires d’outre-mer.
Des thématiques aussi variées…
L’éducation à la paix, les jeunes et les conflits, le leadership et les femmes, le droit international, la question des migrations et des minorités, les relations de partenariats et de complémentarité entre les jeunes des deux continents ont nourri les différents groupes de travail autour des réflexions qui ont abouti à des propositions susceptibles d’être soutenues par les organismes internationaux dont l’Union européenne et les Nations Unies.
L’impact crucial des réseaux sociaux sur la jeunesse, les effets dévastateurs des guerres sur les populations, la responsabilité collective face au changement climatique, la responsabilité des médias ont également fait l’objet des travaux.
Des experts ont montré la voie
L’agenda du forum était riche avec des experts qui ont partagé leurs expériences avec les jeunes. Des sujets sensibles ont été abordés au cours des séances, allant des tensions politiques en Afrique à la guerre d’Ukraine, la crise de Gaza : le spectre hideux de la violence et de l’intolérance, l’intégrisme et la misère règnent sur les continents. Et ce sont les peuples du monde, souvent innocents qui portent le lourd fardeau des conséquences des tensions, à plus forte raison la jeunesse.
C’est pourquoi des solutions ont été proposées qui vont être suivies afin de sensibiliser les dirigeants du monde sur les risques que court l’humanité.
Tour à tour, Benjamin Sibille, Gabriel Saint, et Jérémie Piquet, architectes de cette organisation, ont exprimé à plusieurs occasions leur satisfaction face à cette première édition qui a rassemblé des participants venus de 60 pays d’Afrique.
C’était aussi un rendez-vous de networking dynamique.
Réseaux, connexions, échanges résumés en Networking, le forum de Paris a eu le mérite de créer un pont entre les peuples. Les Roumains ont échangé avec les Haïtiens, les Togolais ont rencontré les Camerounais, les Français se sont frottés avec les béninois, les ivoiriens ont développé des projets avec les bulgares, les russes ont parlé avec les Ukrainiens, les italiens étaient au rendez-vous avec les congolais. Bref, il s’est agi d’un véritable networking qui relance les discussions sur le plan mondial sur la thématique de la paix et de l’interaction entre les peuples, sans distinction de races, de religions ou d’appartenance idéologique.
Un regard sur les urgences de la géopolitique mondiale
Le forum de la jeunesse pour la paix de paris a été aussi une tribune qui a relancé le débat sur les urgences géopolitiques mondiales et envisagé les approches de solutions.
Les discussions informelles entre experts et différents participants ont abordé les sujets de grande ampleur. Les relations conflictuelles entre les grandes puissances mondiales, telles que les États-Unis, la Chine et la Russie, qui influencent sur la stabilité et la sécurité internationale, les conflits régionaux et les guerres civiles qui déstabilisent des régions entières, comme en Syrie, en Ukraine ou au Yémen, les problèmes de migration et de réfugiés, en raison des conflits, des catastrophes naturelles et des conditions économiques difficiles dans certaines régions du monde, les défis posés par le terrorisme international et l’extrémisme violent, qui menacent la sécurité des populations à travers le monde interpellent les dirigeants du monde à se pencher sur l’avenir des peuples du monde et préserver l’avenir de la jeunesse émergente.
Par ailleurs, les enjeux liés au changement climatique et à la durabilité environnementale, qui ont des implications géopolitiques importantes en matière de ressources naturelles, de sécurité alimentaire et d’adaptation aux changements climatiques, n’ont pas échappé aux discussions.
Etant donné que la planète est constamment menacée par l’action et les activités exercées par l’homme, une prise de conscience à l’échelle mondiale est urgente. Le forum de Paris est un point de départ des réflexions, surtout avec la jeunesse.
À la veille des Jeux Olympiques de 2024 à Paris, cet événement est une véritable invitation à la mobilisation pour la paix et la tolérance, et démontre l’importance de l’engagement des jeunes dans la construction d’un monde meilleur.
Les recommandations vont être compilées dans un livre blanc, selon les organisateurs, et adressées aux institutions internationales afin de poursuivre le processus de culture de paix dans le monde.
Carlos KETOHOU
Envoyé spécial à Paris.