@pmonews 23/01/2024
(Conakry) La Guinée vit ses plus mauvais moments en termes de liberté de presse. Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse (SPPG) interpelé et qui était devant le procureur de la République hier lundi 22 janvier 2024 est placé sous mandat de dépôt. Le confrère est poursuivi pour « participation à une manifestation non autorisée et trouble à l’ordre public ».
Selon Maître Salifou Beavogui, avocat du journaliste Sékou Jamal Pendessa, « c’est un nouvel innocent que l’on met en prison ». « Monsieur Sékou Jamal Pendessa et ses camarades étaient à la Maison de la presse. Ils ne sont pas sortis dans la rue, ils n’ont empêché personne de circuler. C’est là où ils ont été encerclés, d’ailleurs séquestrés, pendant plusieurs heures avant d’être libérés. Donc, il n’y a aucune infraction. Finalement, on s’est rabattu sur les réseaux sociaux. Les déclarations de principe qu’il a eues à faire ont été prises comme des délits à poursuivre, ce qui est inacceptable en droit », précise Maître Salifou Beavogui.
De son coté, Abdoulaye Cissé, chargé de communication du syndicat des professionnels de presse, affirme que « Sékou Jamal Pendessa est devenu la personne à abattre », aux yeux de la junte du CNRD. « Il s’est battu pour le respect de la liberté de la presse en Guinée. Ce n’est pas un monsieur qui a orchestré des coups d’État ou quoi que ce soit ? Non, non, non. Ce qu’il a fait, c’est un combat noble et donc, nous n’allons pas nous laisser faire. Déjà nous sommes en contact avec toutes nos antennes régionales pour des prochaines actions à mener », souligne-t-il.
Rappelons que le vendredi 19 janvier dernier, le SPPG a appelé à une manifestation contre les restrictions d’internet et les brouillages des radios et télévisions privées.
Richard AZIAGUE