@pmonews 11/01/2024
(Rabat) Le royaume chérifien occupe depuis le mardi 09 janvier 2024 la tête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ceci pour le compte de l’année 2024. Dans son intervention, Omar Zniber le nouveau président du Conseil des droits de l’Homme compte œuvrer pour la promotion, le respect et la garantie des droits humains.
Mais déjà, cette élection fait réagir. A Human Rights Watch, le Maroc qui prend la tête de cet organe surprend et l’on évoque un climat toujours plus répressif au Maroc pour réduire les activistes et les journalistes au silence. L’Afrique du Sud qui a aussi présenté un candidat mais battu s’est jusqu’au dernier moment opposée à la candidature du Maroc. Un pays qui représente « l’antithèse » de ce qu’est le Conseil des droits de l’Homme, a balancé l’ambassadeur sud-africain à l’agence Reuters.
Une reaction qui semble donner raison à ceux qui estiment que si le Maroc est arrivé à la tête de l’organe, c’est grâce au soutien des États-Unis, Israël et leurs alliés qui ne voulaient pas d’une présidence sud-africaine qui aurait pu les contrarier au conseil des droits de l’Homme.
Mais cette élection n’est pas que mal perçue. Selon le chercheur Youssef Chiheb, professeur à l’université Sorbonne Paris Nord, l’obtention de cette présidence est « un gage de confiance », « un signal fort que donne la communauté internationale au royaume. »
Durant son mandat d’un an, le Maroc aura la lourde mission de diriger ce Conseil chargé de renforcer la promotion et la protection des droits humains dans le monde. Ce mandat selon Rabat sera l’occasion de mettre en avant son « leadership rassembleur sur des sujets clefs comme ceux du dialogue interreligieux ».
Richard AZIAGUE