@apmonews 20/11/2021
Au cours de cette semaine, la CEDEAO rendait public la liste des personnalités maliennes qu’elle pense sanctionner. Le Premier ministre, les membres du gouvernement et du Conseil national de transition s’y figurent.
Pour cause, les autorités de la transition malienne ont notifié à l’institution sous-régionale que l’organisation des élections en février 2022 n’est plus possible, vu la situation sécuritaire du pays. En réponse à cette décision lors du dernier sommet des chefs d’État, l’institution a brandi la menace et elle semble visiblement la mettre en exécution.
Entre autres interdiction de voyage, gel des avoirs à l’extérieur. Ce sont donc les sanctions prises pour forcer la main aux autorités maliennes afin qu’elles puissent organiser les élections à la date prévue.
En tenant compte des dernières actualités à l’international, du moins depuis ces dernières années, les sanctions prises par des organisations internationales gouvernementales ont montré leur limite. Loin de faire sortir les pays de l’impasse dans laquelle ils se trouvent, ils radicalisent plutôt les dirigeants qui s’attèlent à défier ces organisations.
Les sanctions internationales ne font plus peur. Malgré les multiples sanctions prises par l’Union Européenne en l’encontre de la Biélorussie, le régime de Loukachenko tient bon et loin de courber l’échine, il s’inscrit plutôt dans la défiance. Même situation avec Ankara.
Au Nicaragua, les multiples sanctions américaines et par la suite européennes à l’encontre des personnalités nicaraguayennes et certains hauts fonctionnaires du pays n’ont pas empêché Daniel Ortega d’organiser les élections comme il l’entend.
C’est la même situation qui risque d’arriver à la CEDEAO avec le Mali voire la Guinée. Ce n’est plus qu’un secret de polichinelle, les militaires au pouvoir que ce soit au Mali ou en Guinée, ne veulent pas recevoir des ordres émanant de la CEDEAO. Et par conséquent ce ne sont pas ces sanctions qui leur feraient changer de position.
De la Corée du Nord à l’Ukraine en passant par l’Iran, les sanctions internationales deviennent de moins en moins efficace.
Et il urge que la communauté internationale en soit conscience afin de revoir sa copie. Si de par le passé les sanctions internationales se sont montrées efficaces, ce n’est plus le cas aujourd’hui. La donne a beaucoup changé. Pour les observateurs aguerris, seule une négociation perpétuelle faite de concessions serait aujourd’hui le moyen le plus efficace pour sortir plusieurs pays de l’impasse dans laquelle ils se trouvent.
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