@apmonews 08/08/2022 Enfin, le gouvernement tchadien a signé un accord avec une quarantaine de groupes rebelles destiné à lancer un dialogue national le 20 août prochain à N’Djamena.
Le pacte a été ratifié ce lundi 08 août 2022 au Qatar.
Ce qui marque le début d’une nouvelle ère sociopolitique au Tchad, un pays avec une histoire ponctuée de coups d’État ou tentatives, et d’offensives de rébellions.
Le nouvel accord de Doha a été signé entre le Tchad et et les groupes rebelles.
Mais le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), l’un des principaux groupes rebelles, n’a pas signé l’accord, malgré les espoirs des médiateurs à Doha qui ont cherché à le convaincre jusqu’à la dernière minute. Cette organisation politico-militaire fait partie de la minorité (06 autres) à se désolidariser du groupe des signataires. Un pari gagné pour le jeune président, Mahamat Idriss Déby Itno qui a pu réunir à la table de négociation une quarantaine de groupes rebelles. Alors que ces mêmes groupes ont harcelé le maréchal Déby de son vivant, parfois jusqu’aux portes du palais présidentiel, pendant les 30 années durant lesquelles il a régné d’une main de fer.
L’arrangement, censé ouvrir la voie au retour à un pouvoir civil, a été qualifié de « moment clé pour le peuple tchadien » par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, qui s’est exprimé dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie officielle à Doha.
Le chef de l’ONU a néanmoins insisté sur la nécessité d’un dialogue « inclusif » pour que celui-ci puisse réussir.
Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, a déclaré que l’accord vise à instaurer « une paix qui remplacera les troubles et les conflits que le pays a connus depuis de trop longues années ».
Au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno, tué au front contre des rebelles en avril 2021, son fils, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, a été proclamé président à la tête d’un Conseil militaire de transition de 15 généraux.
Il avait aussitôt promis des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois, après un « dialogue national inclusif » avec l’opposition politique et les innombrables mouvements rebelles.
Le premier pari est gagné. Mahamat Idriss Déby Itno maintenant face défi du dialogue national va passer à l’organisation des élections.