@pmonews 29/09/2022
(Ndjaména)
Une commission interne au Dialogue de réconciliation nationale au Tchad a proposé mercredi de prolonger de deux ans la transition vers des élections.
Elle réclame également de maintenir à la tête de l’Etat le chef de la junte militaire et de l’autoriser ensuite à briguer la présidence dans les urnes.
Ce Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) a été lancé laborieusement le 20 août, 16 mois après que le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno eut été proclamé par l’armée président de la République au lendemain de la mort de son père, Idriss Déby Itno, tué en se rendant au front contre les rebelles.
En l’absence d’une grande majorité de l’opposition politique et des organisations de la société civile qui le boycottent, ainsi que de deux des trois groupes armés rebelles les plus puissants et les plus redoutés, il y a peu de chance que le DNIS rejette ces propositions.
A la tête d’un Conseil Militaire de Transition (CMT) de quinze généraux, il avait abrogé la Constitution, dissout le Parlement et limogé le gouvernement.
Mais il avait aussitôt promis de rendre le pouvoir aux civils par des élections « libres et démocratiques » après une « transition » de 18 mois renouvelable une fois.
Il s’était également ensuite engagé auprès des Tchadiens et de la communauté internationale, qui l’adoubait aussitôt, à ne pas se présenter à la future présidentielle.
Aujourd’hui, il est le plus heureux des putschistes, autorisé à rester au pouvoir au grand dam des promesses faites au lendemain de sa prise de pouvoir.